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Page 219

ANTIQUITÉS NATIONALES, 29, 1997.

L’archéologie peut-elle aujourd’hui témoigner de l’avancée des Francs dans la deuxième moitié du Ve siècle ? Il est méthodologiquement dangereux d’em¬ ployer les événements historiques pour la datation des vestiges archéologiques. Il importe de les étudier d’abord en eux-mêmes : typologie, numismatique, comparaison d’ensembles clos, statistiques, stratigra¬ phie et topochronologie, la confrontation avec les sources écrites ne doit être employée que dans un second temps, sinon le témoignage archéologique perd toute valeur d’argument historique (1). Les archéolo¬ gues ont ainsi aujourd’hui heureusement tendance à s’affranchir de la date absolue de 486, date d’incorpora¬ tion du territoire contrôlé par Syagrius au royaume franc selon Grégoire de Tours, donc terminus post quem jusqu’alors considéré comme obligatoire pour tout mobilier de type mérovingien découvert au sud de la Somme (2).

Depuis quelques années, la chronologie relative des mobiliers romains tardifs et mérovingiens a beaucoup progressé, particulièrement grâce aux travaux de “ per¬ mutation matricielle ” sur ordinateur appliqués à plu¬ sieurs cimetières du nord de la France : Bulles, Vron, Nouvion, Chambly par René Legoux (3). Les mêmes méthodes récemment appliquées à l’étude du cimetière de Tournai mettent en évidence des mobiliers proto¬ mérovingiens antérieurs à la mort de Childéric (4). Reproduisons comme point de départ de notre ré¬ flexion, la planche de cet auteur groupant des exemples de mobiliers rencontrés à Bulles, et à Chambly pendant la première phase de ces sites (fig. 1), première partie de sa phase ABC. Si la chronologie relative des mobiliers paraît aujourd’hui à peu près établie, reconnaissons que le passage à une datation réelle des sépultures reste problématique. Rappelons que nous n’entrevoyons guère en France la typologie des mobiliers du Ve siècle que depuis une dizaine d’années. Même les recours à la

Regards critiques sur les témoins archéologiques des Francs en Gaule du Nord à l’époque de Childéric et de Clovis

par Françoise VALLET

numismatique ne fournissent pas toujours des data¬ tions très sûres. Par suite de la raréfaction de la circula¬ tion monétaire due à l’histoire événementielle du Ve siècle, des monnaies antérieures furent couramment déposées dans les sépultures du Ve siècle ce qui ne faci¬ lite certes pas les datations des archéologues. Des pe¬ tites monnaies d’argent frappées à Trêves à l’imitation des monnaies de Théodose II et de Valentinien III sont associées aux mobiliers de la première partie de la phase ABC (5). Malheureusement la datation exacte de ces frappes paraît difficile et les terminus post quem fournis par ces monnaies ne présentent donc qu’un ca¬ ractère de probabilité. De toutes façons, nos précisions concernant les mobiliers archéologiques sont dans les meilleurs cas de l’ordre du quart de siècle. La plupart de ces mobiliers proviennent de fouilles anciennes, nous ignorons une partie des contextes dont la plupart du temps l’âge au décès des défunts qui portèrent les ob¬ jets. Cette connaissance serait indispensable pour une datation précise des sépultures qui nous permettrait de suivre l’avancée des Francs.

Pourtant la principale difficulté du sujet qui nous a été donné reste certainement l’identification des témoi¬ gnages archéologiques caractéristiques des Francs. L’existence de tombes à mobilier germanique à l’épo¬ que romaine tardive dans le nord de la Gaule a été lar¬ gement mise en évidence par les travaux de Horst Wolfgang Bohme (6). D’après les données historiques, les Francs sont à chercher vers 400 en Germanie II et en Belgique II, provinces où l’on peut d’ailleurs obser¬ ver une concentration particulière des tombes à armes (7). Il est ainsi tentant de considérer comme francs les mobiliers des nécropoles romaines tardives à armes du Namurois et des Ardennes. Plusieurs de ces cimetières du Namurois [Haillot (8), Samson (9)...] montrent une continuité de l’occupation des sites jus¬ qu’à l’époque mérovingienne. Nous nous intéresserons

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